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Fête de l’Aïd el Kébir : à 72 heures, la clientèle aux abonnés absents

La Fédération des association islamiques du Burkina (FAIB), dans un communiqué, a retenu la date du vendredi 31 juillet pour la fête de l’Aïd el Kébir. A 72 heures de la fête du sacrifice du mouton, les fidèles musulmans s’activent à sacrifier à la tradition. Mais encore faut-il payer le mouton. Nous avons fait le tour du marché à bétail sis à Tanghin. La clientèle n’est pas au rendez-vous.

Nous sommes à 72 heures de la fête de l’Aïd el Kébir. A Ouagadougou, les fidèles musulmans s’activent à se procurer le mouton du sacrifice. Nous avons fait un tour au marché de bétail pour constater de visu l’engouement.  A part quelques récalcitrants, la quasi-totalité des commerçants de moutons s’est retrouvée au marché à bétail sis au quartier Tanghin de Ouagadougou pour  ne pas recevoir la visite de la police municipale.

Romaric Zongo est vendeur de moutons audit marché. Assis sur un banc, c’est avec insistance qu’il accepte de répondre à nos questions. « Mon frère, je n’ai pas besoin de te dire que le marché est morose », m’a-t-il lancé, la mine renfrognée. Les années précédentes, a-t-il dit, au moins à 72 heures de la fête de la Tabaski, j’avais au moins vendu quelques animaux. « Comme il reste encore deux jours, j’espère que d’ici à là, ça va aller », a-t-il ajouté.

A quelques mètres de lui, la chance semble sourire à Souleymane Diarra. Il vient de vendre quatre béliers, sous nos yeux. « Le marché, c’est un peu, un peu », a-t-il déclaré, avec un sourire narquois. Les quatre béliers que je viens de vendre, a-t-il confié, sont une commande d’un employé d’une grande entreprise de la place. J’ai donné ces moutons à 950 000 francs CFA. M. Diarra dit ne pas être surpris de la morosité du marché. « Avec cette pandémie du coronavirus, on ne pouvait pas espérer mieux », a-t-il justifié.

« Les gens partaient à Djibo pour se procurer le bétail, mais avec la situation sécuritaire exacerbée par la crise sécuritaire, on ne peut plus y aller. Les moutons cette année, sont moins chers, mais il n’y a pas de clients. Moi, mes moutons vont de 50 000 francs CFA à 275 000 francs CFA.», a affirmé cet autre commerçant de bétail, Alassane Kabré.

Moussa Sawadogo se frotte les mains. Il est vendeur de poulets locaux. Son stock est presque fini. A notre arrivée, il ne lui restait que quelques gallinacés à écouler. « Grâce à Dieu, le marché, ça va. On ne se plaint », a-t-il dit. Et d’ajouter qu’il a amené une cinquantaine de poulets, ce matin. M. Sawadogo vend ses poulets entre 3000 et 3500 francs, l’unité. Selon lui, en plus du mouton, il y a des gens qui payent les poulets, histoire d’agrémenter davantage le menu. « Même pendant la fête de Tabaski, en plus du mouton, ceux qui en ont les moyens, ajoutent quelques poulets », a-t-il terminé.

                                                                                                                                             Claude-Claver Bigué

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