OUAGANEWS
A la UneFaits divers

Kenya/Drame : un jeûne extrême afin de rencontrer Dieu fait au moins 90 morts

Une secte, au Kenya, a préconisé à ses membres de suivre un jeûne extrême afin de rencontrer Dieu. Mardi 25 avril 2023, le bilan s’élevait à 90 morts, dont une majorité d’enfants.

Le « massacre de la forêt de Shakahola », c’est le nom qui a été donné à la macabre découverte survenue au Kenya. Des membres d’une secte ont été retrouvés sans vie après avoir été incités à suivre un jeûne extrême destiné à les faire rencontrer Dieu. Mais, que sait-on de ce drame ?

Qui est à la tête de cette organisation ?

Le « pasteur » autoproclamé à l’origine de ce jeûne est Paul Mackenzie, ancien chauffeur de taxi et à la tête de son « église », Good News International Church. Déjà arrêté en 2017, pour « radicalisation », le « pasteur » avait à nouveau été arrêté en mars dernier, après la mort de deux enfants sous la garde de leurs parents, précise l’AFP. Il est actuellement en détention après s’être rendu à la police le 14 avril, et doit comparaître devant un tribunal le 2 mai.

« Ceux qui appelaient à jeûner et mourir mangeaient et buvaient, et prétendaient qu’ils les préparaient à rencontrer leur Créateur », a fustigé le ministre de l’Intérieur Kithure Kindiki, présent sur les lieux mardi. Pour le ministre, cette affaire constitue « un tournant dans la façon dont le Kenya gère les graves menaces à la sécurité posées par les extrémistes religieux ». Des poursuites pour « terrorisme » pourraient être engagées.

Quel est le bilan ?

Mardi 25 avril, de nouveaux corps ont été exhumés, portant le bilan à 90 morts. Une majorité des cadavres sont des enfants. Le bilan est encore provisoire. « Nous ne savons pas combien de fosses communes, combien de corps nous allons découvrir », a déclaré le ministre de l’Intérieur. « Nous avons exhumé en majorité des enfants, puis viennent les femmes », a affirmé un officier du Directoire des enquêtes criminelles (DCI). Trente-quatre personnes ont quant à elles, été retrouvées vivantes, en état de choc.

Pourquoi les recherches ont-elles été suspendues ?

Au vu du nombre de corps retrouvés, une pause a été opérée dans les recherches de fosses communes. « Nous ne creuserons pas dans les deux prochains jours pour avoir le temps de mener les autopsies, car les morgues sont pleines », a déclaré à l’AFP, l’officier du DCI. Au total, les fosses communes pourraient être dispersées sur 325 hectares.

TF1 Info

 

Articles similaires

BAD-Burkina : 114 milliards de F CFA pour 6 projets de développement

Ouaganews

Burkina : hausse de l’IHPC de 18,1% à fin août 2022 en glissement annuel

Ouaganews

Portrait : « Petit Komi », le décorateur de la paix

Ouaganews

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.