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Prolongation de la Transition au Mali : la CEDEAO sera-t-elle intransigeante sur ses principes ?

Les conclusions des Assises nationales de la refondation, présentées au Centre international de conférence de Bamako le jeudi 30 décembre 2021, proposent, entre autres, la prolongation de la Transition de 6 mois à 5 ans. Cette recommandation vise, selon les participants aux Assises nationales, à favoriser une mise en œuvre efficiente des réformes institutionnelles structurantes qui devront à leur tour, permettre l’organisation d’élections crédibles.

Déjà, cette volonté de prolonger le délai de la Transition suscite des débats controversés, non seulement au sein de la classe politique malienne, mais aussi au niveau de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). En effet, l’institution sous-régionale somme la junte malienne d’organiser les élections dans le délai qui a été arrêté pour remettre le pouvoir au président qui sera élu.

Les chefs d’Etat de la CEDEAO doivent se réunir le dimanche 9 janvier 2022, pour examiner la question malienne. L’envoyé spécial de l’institution, l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, doit au préalable, discuter avec les autorités maliennes avant la tenue de la réunion.

Va-t-il se laisser convaincre par l’argumentaire qui sera développé par la junte sur la nécessité de prolonger la Transition ou sera-t-il intransigeant sur les principes de la CEDEAO ? En tous les cas, la rencontre de dimanche prochain nous situera davantage sur la position de l’organisme sous-régional. Une chose est sûre ! Dans le contexte actuel, la tenue des élections en février est caduque.

Les chefs d’Etat de la CEDEAO seront obligés de concéder la prolongation de la Transition, même si ce sera un délai court. Au plan national, le Cadre des partis politiques pour une transition réussie donne de la voix pour que la Transition organise les élections au plus vite.

En clair, cette coalition de partis politiques s’oppose à une quelconque prolongation du délai de la Transition. Les prochains jours nous diront comment les autorités de la junte réagiront aux décisions de la CEDEAO. L’essentiel est que le Mali puisse trouver la voie idéale qui lui permettra de renouer avec la stabilité pour amorcer son nouveau départ.

Il appartient aux différentes parties de faire preuve de réalisme vis-à-vis de ce grand corps malade. Sinon, à vouloir appliquer un remède tout fait, le risque d’aggraver la situation est évident. A tout prix, il faudra y aller avec tact et diplomatie.

Ahmadou Bayala/Ouagnews

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