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« Les assaillants étaient cagoulés, sauf Otis Ouédraogo » Bossobe Traoré

Deux accusés ont été entendus ce mardi 02 novembre 2021, par le tribunal militaire. Il s’agit de Nabonswendé Ouédraogo et Bossobe Traoré, tous accusés de complicité d’attentat à  la sûreté de l’Etat et d’assassinat. Ils ont tous donné leur version des faits du 15 octobre 1987.

A la barre, Nabonswendé Ouédraogo a irrité la partie civile et le parquet par ses contradictions sur les déclarations qu’il a faites devant le juge d’instruction et devant son avocat et qu’il a lui-même signées.

Dans sa déclaration devant le juge d’instruction, il note que les tirs ont cessé deux heures après, mais à la barre, il dit qu’il n’a pas été compris et que les tirs n’ont pas cessé la nuit. Il avait affirmé avoir vu un véhicule blanc, de marque Galante dans lequel il y avait Hyacinthe Kafando.

Il avait affirmé que vers 9 h le matin, il est rentré chez lui, avant de revenir au domicile de Blaise Compaoré. Il revient sur sa déclaration : «  je n’ai jamais dit que je suis rentré chez moi ». Ces contradictions ont fait dire à Me Prosper Farama de la partie civile que sa défense est bancale.

Il affirme que lorsqu’il y a eu les tirs, il est descendu dans la piscine sans ses armes. Mais aux questions de Me Badolo de la partie civile, il reconnaîtra qu’il avait sa dotation, lorsqu’il est descendu dans la piscine, c’est-à-dire sa Kalachnikov et son PA.

Il nuancera les propos de Ilboudo Yamba Elysée qui disait qu’il est monté dans son véhicule. Ce jour-là, moi je n’ai jamais embarqué dans un véhicule. Il va plus loin en affirmant que ce jour-là, il n’a vu personne de la garde rapprochée du président Thomas Sankara.

Bossobe Traoré dit que c’est Otis Ouédraogo qui a tiré sur Somda Der

Etant de la garde rapprochée du président Thomas Sankara, Bossobe Traoré était à la barre en tant qu’accusé. Donnant sa version des faits, il dira que ce jour-là (15 octobre 1987) son groupe est venu relever celui de Somda Eugène vers 7h. Et vers 15h, leur chef a dit que c’était le jour de sport de masse, d’aller se mettre en tenue. Ils sont partis avec le président Thomas Sankara au Conseil de l’entente.

Tout à coup, une 504 blanche a quitté le pied-à-terre de Blaise Compaoré et s’est garée près de nous. Ils étaient tous cagoulés, sauf Otis Ouédraogo. Ils nous ont dit les mains en l’air et de déposer les armes. « Ensuite, ils nous ont fait coucher à terre, Somda Der, Gouem et moi », dit l’accusé.

Puis, avec un fusil à pompe qu’il avait caché derrière les fleurs, Otis a tiré sur Somda Der et Gouem, poursuivra-t-il.  « Sur moi, il a tiré sur ma main, mais le temps de charger, j’ai commencé à courir en zigzaguant ». Il a tiré deux balles qui m’ont raté. Il a pu s’enfuir en sortant par la porte de l’ENAM , puis est tombé vers le CAMES. Ce sont des étudiants qui viendront à son secours en le mettant dans le véhicule d’une dame qui le conduira à l’hôpital.

Moussa Wandaogo/Ouaganews

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