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Sanctions de la CEDEAO contre le Mali : l’impact économique sur la vie des populations

Par visioconférence en date du 20 août 2020, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont procédé à l’examen de la situation politique du Mali, marquée par un Coup d’Etat et pris des sanctions contre le pays, qui pourraient avoir des impacts économiques sur la vie des populations.

Au terme de leur réunion, les chefs d’Etat de la sous-région ont pris diverses décisions dont la fermeture de leurs frontières avec le Mali, l’arrêt des transactions financières, la suspension du pays de tous les organes de décision de l’institution, le déni de toute légitimité aux militaires putschistes, etc.

En analysant ces décisions, celles qui pourraient impacter les maliens et mettre la pression sur les militaires est l’arrêt des transactions financières et le blocus économique. Selon le journal Jeune Afrique, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a fermé ses agences dans le pays, bloquant ainsi le refinancement du secteur financier faisant craindre une asphyxie de l’économie nationale à long terme. L’arrêt des transactions financières se traduirait par le gel du compte de l’Etat malien à la BCEAO et le non-approvisionnement de ses comptes dans les banques privées à partir de la banque centrale.

Selon des Maliens, la mesure s’est déjà traduite par la fermeture des trois agences de la BCEAO, à Bamako, Mopti et Sikasso. Ce qui veut dire que les transferts de fonds entre les banques à l’intérieur et celles de l’extérieur seront difficiles à réaliser, les nombreuses familles maliennes qui reçoivent des transferts de fonds de la très grande diaspora malienne à l’extérieur auront des difficultés de survie.

L’autre risque est constitué des contraintes de l’approvisionnement, pour les ménages, à faire face à leurs besoins de consommation, car le Mali, pays importateur par excellence de denrées de première nécessité, la fermeture des frontières pourrait signifier un déficit d’approvisionnement et l’épuisement des stocks disponibles à long terme. Par ailleurs, la spéculation sur les produits pétroliers et les denrées de première nécessité est à craindre.

C’est pourquoi, selon RFI, le Burkina Faso et le Sénégal ont exprimé, lors de la réunion de la CEDEAO, leur crainte de compliquer encore plus la situation en asphyxiant économiquement le Mali par des sanctions trop sévères. C’est pourquoi l’embargo économique a été maintenu avec la suspension de tous les flux et transactions économiques, à l’exception des médicaments, du carburant et de l’électricité et la fermeture des frontières terrestres et aériennes.

 Pour ne pas pénaliser la population malienne déjà victime dans un pays déstabilisé par les attaques terroristes, les tensions intercommunautaires et la crise sanitaire de la Covid-19, une solution rapide et judicieuse devrait être trouvée rapidement pour éviter un pourrissement de la situation dont la sous-région n’en a pas besoin notamment le Burkina Faso.

OuagaNews.net

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