Le ministre en charge des infrastructures, Adama Luc Sorgho, a fait une sortie sur le terrain, ce vendredi 10 novembre 2023, à Ouagadougou, afin de constater et encourager les techniciens formés à la technique de réparation et de construction des chaussées en terre par la méthode « Do-Nou ».
Le ministère des infrastructures, en collaboration avec l’Agence internationale de la coopération japonaise (JICA) veut expérimenter la méthode de « Do-Nou » au Burkina, afin de réhabiliter plus facilement et à moindre coût, les voies dans les villes et campagnes.
En effet, la méthode consiste à mettre la terre granuleuse dans les sacs de 25 kg ou de 50 kg et de les poser sur l’espace aménagé pour la voie. Une fois les sacs placés, on utilise des damiers pour aplatir les sacs afin d’obtenir une matière solide et ensuite, recouvrir ces sacs de terre de roulement. Cette technique de construction de voies traditionnelles est une méthode japonaise.
C’est une méthode qui permet à la population elle-même de réparer ses voies.
« La méthode Do-Nou est une méthode japonaise que nous essayons de mettre en pratique au Burkina. C’est une méthode qui permettra d’étudier la haute intensité de main-d’œuvre. C’est une méthode qui est plus adaptée aux pistes rurales dans nos villages. Une fois que la méthode a été bien suivie, la voie peut supporter jusqu’à 25 tonnes d’essieux. », laisse entendre Adama Luc Sorgho, ministre en charge des infrastructures.
Il invite également les directions régionales à beaucoup s’inspirer de la méthode, afin de permettre l’aménagement des voies dans les communes. Il estime que cela leur permettra de dégager beaucoup de pistes rurales et de permettre le développement de ces communes.
Quant à Cheick Hassane Gansoré, chef adjoint de programme de la JICA Burkina, cette méthode est moins coûteuse et peut durer 5 à 10 ans. Il estime que cette méthode sera beaucoup plus bénéfique aux déplacés internes, car ces personnes regagneront leur village, trouveront leur voie dégradée et seront capables de les réhabiliter eux-mêmes.
« On a eu déjà une première formation avec les communes, quelques associations et agents des ministères. Ce qu’on est en train de faire sur le terrain aujourd’hui, est en quelque sorte une formation pour initier les apprenants à aller former à leur tour aussi », a-t-il fait savoir.
Ahoua KIENDREBEOGO/ Ouaganews.net