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Burkina/ONSP : réduire la croissance démographique de 3,1 à 2,25% à l’horizon 2030

 L’ Association des journalistes et communicateurs en population et en développement (AJCPD) en collaboration avec la direction générale de l’économie et de la planification, à travers l’observatoire national de la santé de la population, a organisé le vendredi 18 septembre 2020, un atelier d’information des journalistes et communicateurs sur les défis de la croissance démographique, capturée du dividende démographique afin  de débattre des enjeux et défis de la croissance démographique au Burkina Faso. Cet atelier a tourné autour de quatre (4) points dont la vision nationale du développement, la situation de la population,  l’avantage d’une fécondité maîtrisée dans plusieurs secteurs du développement socioéconomique.

Selon Gustave Bambara, à travers des études, la tendance démographique mondiale a été multipliée par six (6), de 1950 à nos jours et le sera à l’horizon 2050. Aujourd’hui, le monde fait face à une croissance démographique diversifiée, selon les sous-régions.

C’est ainsi que dans les prévisions des années à venir, l’Afrique sera le moteur de la croissance mondiale. L’Afrique est considérée comme étant à une phase de rattrapage des années où sa population était en stagnation. Elle est à environ 30% de la population mondiale, depuis les années 1990. Ainsi, la fécondité reste élevée en Afrique, notamment au Burkina Faso.

En effet, dans le cadre de la nouvelle vision du Burkina Faso, une nation démocratique et  pluridisciplinaire, la question du développement qualitative de la population doit être au cœur des débats.

D’abord, dans sa vision nationale du développement,  une forte croissance de la population est remarquée, depuis l’indépendance. Le Burkina assiste à un doublement de sa population, tous les 23 ans. Une dynamique démographique est mise en relief avec un élan démographique élevé, dans le Plateau central.

Ensuite, la situation de la population reste préoccupante. Ainsi, 48% de la population a moins de 15 ans.  Aussi est-il que sa fécondité a quasiment changé depuis 1960, celle du milieu rural étant en tête.  A cela, près de 56,6% des femmes ne s’intéressent pas à la planification familiale au Burkina Faso. La faible prévalence contraceptive cause beaucoup de morts au niveau des femmes et des enfants, du fait des naissances rapprochées et des grossesses précoces et tardives.

En effet, les avantages d’une fécondité maîtrisée dans les secteurs du développement socioéconomique se situent au niveau  de la population, de l’éducation, de la santé, de l’économie, de l’’urbanisme et de l’environnement. Le Burkina Faso parviendrait à une évolution moins forte de la population, quand sa fécondité sera maîtrisée.

Ce qui demandera moins d’enseignants du primaire, engendrant moins de dépenses  en éducation, moins de croissance en centres de santé, moins de demande de médecins, moins de besoins pressants de nouveaux emplois. Avec une population en baisse, le Burkina n’aura plus besoin de beaucoup de logements, le besoin accru d’eau potable sera réduit et le problème de l’évacuation des déchets sera minimisé et l’environnement sera moins menacé ; de plus, tous ces avantages seront couronnés par une évolution plus forte du Produit intérieur brut (PIB) par habitant au Burkina Faso. Le desserrement de l’étau de la forte croissance démographique actuelle fera améliorer le capital humain, permettant, à n’en point douter, de parler de « l’Etalon au galop burkinabè » à l’image des tigres de l’Asie du Sud-Est.

En somme, pour Gustave Bambara, la question de savoir le rôle de l’observateur de dividende démographique au niveau du Burkina Faso, « Il spécifie que le rôle de l’observateur, c’est de suivre les tendances des indicateurs pour la capture du dividende démographique et qu’il est un outil de suivi et de veille, afin d’orienter la prise des décisions dans le cadre du dividende démographique au Burkina Faso ». 

De la proposition faite pour optimiser davantage la valeur démographique au Burkina Faso, Gustave Bambara ajoute que « la proposition à faire au niveau de la valeur démographique est que les Burkinabè doivent travailler à maîtriser la croissance démographique, à avoir moins d’enfants et investir davantage dans cette population, pour qu’elle soit en bonne santé,  mieux   éduquée et de trouver des mécanismes pour créer de l’emploi pour des jeunes pour valoriser leur capacité sur le terrain et améliorer la qualité de vie de la population ».

A la question du peuplement de la ville de Ouagadougou, il en ressort qu’elle est à 7, 4% de démographie  et cela crée alors, des problèmes de logement, des problèmes de mobilité et des défis d’emploi. L’objectif global de la politique nationale de population, c’est de réduire la croissance démographique qui est de 3,1 à 2,25% à l’horizon 2030, pour l’amélioration de la qualité de vie de la population, afin d’éviter l’oisiveté des jeunes, entraînant des troubles sociaux et politiques ».

 Adelaïde T. Mana

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