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Guinée-Conakry : résoudre le problème des sempiternelles incompréhensions pour une vraie réconciliation

Le président du Comité national du redressement et du développement (CNRD), Mamady Doumbouya, affiche véritablement sa volonté d’ouvrir une nouvelle page pour son pays, la Guinée.

En permettant aux deux ex-chefs d’Etat, Sekouba Konaté et Moussa Dadis Camara, de rentrer au pays, respectivement le 18 et 22 décembre 2021, il pose les jalons de la réconciliation nationale annoncée.

Dès les premiers instants de sa prise de pouvoir le 5 septembre 2021, Mamady Doumbouya avait clairement indiqué que la Guinée avait besoin de l’union de ses fils et filles pour mieux appréhender l’avenir.

Le retour de Konaté et Camara qui étaient contraints de rester loin du pays, pendant une dizaine d’années par le président déchu Alpha Condé, est le symbole que cette intention affichée en septembre 2021, par Doumbouya se concrétise à tout le moins. Mais, sa seule volonté de vouloir réconcilier le peuple guinéen suffit-elle ?  Certainement pas !

Dans son ambition de mettre à profit la Transition pour solder les sempiternelles incompréhensions et clivages qui ont été le lot de l’histoire de ce pays, il a besoin de l’engagement de tous ses concitoyens. Les Guinéens se sont longtemps opposés à cause des questions ethniques et régionales, toute chose qui n’a pas permis à la nation de faire communauté pour avancer.

Cette halte de la Transition est l’occasion rêvée pour aplanir tous les malentendus et autres mesquineries qui ont englué le pays dans le piège du sous-développement.

Les leaders politiques, de la société civile, coutumiers et religieux, intellectuels, citoyens lambdas doivent dépasser les considérations grégaires pour sortir la Guinée de l’ornière. Déjà, les autorités de la Transition ont permis, lors des concertations nationales, à chaque composante sociale de dire ses maux et formuler des solutions, afin de permettre aux Guinéens de chanter l’hymne de la fraternité et de l’unité nationale.

Dans cette dynamique, les ex-dirigeants, Sekouba Konaté et Moussa Dadis Camara, devront être des artisans de la paix et de la réconciliation nationale. Comment devront-ils s’y prendre ?

C’est de prêcher, non seulement par la parole et par les actes, mais incarner des postures de dirigeants mûris par les épreuves et qui, de ce fait, font abstraction des calculs égoïstes en étant désormais, des faiseurs de paix.

Moussa Dadis Camara a posé un acte fort dès son arrivée, en demandant d’observer une minute de silence en la mémoire des victimes de la barbarie du 28 septembre 2009, lorsqu’il était à la tête du pays.

Ce geste à lui seul traduit sa disposition à coopérer avec la justice guinéenne, pour que la vérité sur cette bestialité orchestrée par des militaires au stade du 28-Septembre de Conakry se manifeste enfin. De la justice se dessinera probablement le vrai chemin vers la réconciliation en Guinée.

Ahmadou Bayala/Ouagnews

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