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Patronat/Gouvernement : « se parler les yeux dans les yeux » Seydou Diakité

Ce matin, mardi 29 juin, s’est tenue à la salle de conférence du Ministère des affaires étrangères, la rencontre gouvernement-organisations professionnelles d’employeurs, à travers le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), sous la présidence du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré.

Le Premier ministre a exprimé sa satisfaction de la tenue de cette première  rencontre. C’est l’aboutissement d’un long processus enclenché, depuis l’institutionnalisation du carde de dialogue en 2017, répondant aux doléances des organisations professionnelles d’employeurs, afin d’échanger sur des questions d’ordre spécifique aux employeurs en matière de travail.

C’est entre autres, d’examiner les préoccupations relatives à l’emploi, au travail et à la protection sociale, de promouvoir le dialogue social et d’améliorer le fonctionnement du marché du travail et la productivité de la main-d’œuvre au Burkina.

Il a invité l’ensemble des participants à des échanges francs, dans le respect des principes cardinaux qui gouvernent le dialogue et les négociations, afin de parvenir à des engagements réalistes et réalisables par chacune des parties et a déclaré ouverts les travaux du cadre permanent de concertation gouvernement/organisations professionnelles d’employeurs.

La photo de famille après la rencontre

Selon le ministre de la fonction publique, Séni Ouédraogo, le cadre de concertation patronat/gouvernement est une bonne chose pour notre démocratie. L’Organisation internationale du travail (OIT) est la seule organisation des Nations unies qui a mis en place le tripartisme.

La concertation entre gouvernement-travailleurs-patronat pour régler les éventuels problèmes entre les différents acteurs en matière de travail et créer des conditions favorables à des solutions durables aux problèmes en matière de création d’emplois, de formation et de façon générale, en matière de prise en compte des préoccupations des différents acteurs.

Nous avons l’habitude des concertations gouvernement-syndicats à la demande du patronat. Pour ce faire, le gouvernement a décidé d’avoir une concertation de deux jours avec les représentants du patronat. Les questions du patronat qui feront l’objet d’examen, ont été préalablement soumises au gouvernement. La rencontre va nous permettre d’examiner les réponses qui ont été rapportés par le gouvernement, suite à leurs préoccupations, pour leur trouver des solutions ou, le meilleur des cas, trouver un consensus.

Le premier vice-président du CNPB, Seydou Diakité, dans ces propos, a, au nom du président du CNPB, planté le décor en montrant qu’ils sont une faîtière privée qui regroupe soixante dix-neuf (79) associations dont près de soixante mille (60 000) entreprises et contribuent à hauteur de 70% à la collecte des ressources, au profit du trésor public. Il est tout à fait normal qu’ils puissent asseoir un cadre de concertation avec le gouvernement pour parler des préoccupations du monde de l’économie, afin de trouver des solutions idoines pour booster la productivité au Burkina.

La formation est en inadéquation avec les besoins des entreprises. Même avec les petits métiers, on peut gagner sa vie, on peut s’enrichir. Donc, nous travaillons, avec le gouvernement, à créer les conditions pour que ces préoccupations soient prises en compte et en même temps, que des relations entre les syndicats se nouent dans la concertation et que le climat soit apaisé, car dans la tension, on ne peut rien construire.

L’objectif pour nous, c’est de créer les conditions pour que le patronat puisse accompagner le plus efficacement possible les actions du gouvernement. Nous remercions le gouvernement d’avoir examiné nos préoccupations, pour que cette première rencontre puisse se tenir. C’est une rencontre qui va nous permettre de parler face à face, les yeux dans les yeux.

Chacun mettra sur la table ce qu’il a.  Les préoccupations qui nous tiennent à cœur, sont les problèmes de la formation. Il faut adapter les formations aux besoins des entreprises burkinabè, créer les conditions pour que les syndicats puissent adhérer à la plateforme qui est mise en place. Car nous sommes présentement en discussion avec le syndicat pour la relecture du code du travail et il y a beaucoup de points de dysfonctionnement sur lesquels nous ne nous sommes pas entendus. C’est dans les débats que va jaillir le consensus.

C’est un ensemble de choses. Dans le BTP actuellement, le travail s’effectue dans un environnement qui doit être, non seulement fourni en main-d’œuvre, mais également dans un climat apaisé et que les banques puissent accompagner plus efficacement les entreprises qui sont des génératrices de ressources et qui permettent à l’Etat de réaliser les projets d’envergure pour les besoins de l’économie.

Si on ne communique pas, on va créer des lois qui s’appliquent à des gens qui ne seront pas d’accord avec ces lois. L’objectif, c’est de faire en sorte que l’Etat, dans la mise en œuvre de son programme de développement, sache d’où viennent les ressources des entreprises.

Adélaïde Tenin Mana/Ouaganews

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