A la veille de la fête du Ramadan, c’est généralement l’engouement des fidèles musulmans pour des articles pour rendre la fête inoubliable. Cette année, le constat est amer chez les commerçants et aussi chez les acheteurs qui se plaignent du coût des produits.
Généralement, cette période de l’année n’est pas bien appréciée par les acheteurs de condiments. Car, c’est la période où les légumes et les condiments se font rares et chers sur le marché, en dehors de la fête. Au Burkina, les préparatifs commencent généralement, quelques jours avant la fête par des achats et des ventes. C’est le lieu aussi, pour certains commerçants de se frotter les mains, à travers la vente en quantité de marchandises. OuagaNews s’est donc rendu sur des marchés pour faire le constat.
« Je trouve que les prix ont un peu augmenté par rapport à ce qu’on a l’habitude d’acheter. Et c’est comme cela d’habitude à l’approche des fêtes. Par exemple, la pomme de terre que j’ai l’habitude d’acheter à 500 est à 600, le kg. Les légumes et autres se font déjà rares. », s’est indignée Mme Sawadogo, une mère de famille venue pour les achats de la fête.
Chez les commerçants par contre, si certains se plaignent de la baisse des ventes par rapport à celles des années antérieures et utilisent la situation actuelle du pays comme argument pour justifier cela et espèrent que le pays sortira vite de cette crise, d’autres se disent reconnaissants à Dieu pour les quelques achats de leurs articles.
« Depuis le début du jeûne jusqu’à la veille de la fête, on ne peut pas trop se plaindre. La vente est lente, mais nous arrivons à vendre au moins un article par jour. Comme nous arrivons à vendre les articles pour la prière musulmane, on ne se plaint pas trop des achats. C’est vrai qu’on s’attendait à un engouement à la veille de la fête, mais on garde espoir, en espérant que d’ici à la fin de la journée, on aura plus de clients. » explique Yacine Compaoré, vendeur maroquinerie aux alentour de nabi Yaar.
« Je suis distributeur d’articles divers comme les sucreries, l’eau et bien d’autres en bouteilles et l’huile. Cette année, la vente n’est pas comme les années précédentes. », indique Mathias Tapsoba, distributeur d’articles divers.
Il précise que cela s’explique par l’augmentation des prix des divers articles. Il parle ici, de l’aide à l’effort de guerre et de la cherté des denrées exportées due à la crise ukrainienne.
Cette fête marque la fin du mois du jeûne, mois de bénédiction pour les musulmans.
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews