La plateforme internationale qui réunit les professionnels a échangé sur l’avenir de la filière coton-textile qui a ouvert ses portes ce vendredi 26 janvier 2024, à Koudougou, en présence du capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition, patron de la cérémonie.
C’est sur ce thème : « La transformation locale du coton : quels modèles d’industrialisation pour l’Afrique dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ? », que se tient la 3ème édition du Salon international du coton et du textile (SICOT). Durant deux jours, les professionnels de toute la chaîne de valeur du coton vont réfléchir sur les problématiques de développement et rechercher des solutions concrètes aux grandes préoccupations des acteurs.
En effet, malgré les efforts consentis par les différents Etats africains (surtout l’Afrique francophone qui est la plus grande zone productrice du coton africain) pour accompagner le secteur du coton-textile, la plupart des Etats restent toujours confrontés aux défis de la transformation locale du coton et de la valorisation de ses produits dérivés. Cela s’explique par le fait que ces pays transforment moins de 1% de leur production annuelle de fibre. Et dans le discours du président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, lu par le ministre en charge du commerce Serge Poda, les unités de transformation industrielle du coton de cette zone de l’Afrique sont pratiquement fermées ou en difficulté. Et que cette faiblesse du niveau de transformation locale du coton et de valorisation des sous-produits engendre d’énormes manques à gagner, en termes de création de valeur ajoutée et d’emplois.
Il rassure donc qu’en vue d’atténuer ces effets néfastes sur la chaîne de valeur du coton, le Burkina Faso a pris des mesures fortes visant la transformation, la valorisation et la consommation locale du coton, notamment l’accompagnement des acteurs de la filière coton-textile, et la promotion du Faso Dan Fani, et du Koko Dunda.
« Conscients que nous devons compter sur nos propres forces pour transformer nos matières premières et développer un modèle économique endogène et inclusif, le Burkina Faso a lancé en juin 2023, le programme de l’entrepreneuriat communautaire qui ambitionne de faire participer directement les Burkinabè au financement des projets majeurs du pays dans des secteurs stratégiques et de souveraineté dont celui du textile. », a expliqué Ibrahim Traoré dans son discours lu par le ministre en charge du commerce, Serge Poda.
Par ailleurs, le pays invité d’honneur de cette 3ème édition qui est le Togo, se réjouit et se dit être honoré en sa qualité de pays invité d’honneur. Et selon la représentante, Afawoubi Afi Akouyovi, directrice générale de l’industrie du Togo, cet événement démontre une importante capitale dans leur engagement envers le secteur du textile et du coton qui joue un rôle-clé dans les économies de ces différents pays.
« Le gouvernement de notre pays s’engage à soutenir les initiatives novatrices qui stimulent la croissance de notre industrie textile. Communément appelé l’or blanc, le coton joue un rôle majeur dans l’économie togolaise. Une telle initiative répond aux projets de l’ensemble des pays de transformer le coton textile en une industrie moderne, compétitive et durable qui met l’accent sur la qualité et la productivité profitable à tous et en partage des producteurs. », a t-elle laissé entendre.
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net