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Mise au point de Zéph sur la réconciliation nationale : « Il n’y a pas que la dimension politique »

Le ministre d’Etat auprès du président du Faso, ministre chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, Zéphirin Diabré, a fait une mise au point, lors de son installation dans ses fonctions qui mérite une attention.

A certains journalistes et commentateurs qui ont tendance à réduire la réconciliation nationale à une question uniquement politique, il a répliqué qu’elle était plus que cela. Même si pour des raisons politiques, des Burkinabè en sont venus à des extrémités désagréables, d’autres maux minent le vivre-ensemble, depuis longtemps.

Et c’est cet ensemble de difficultés que la réconciliation nationale est amenée à prendre en charge. Bien qu’éminemment politique, cette préoccupation mérite une vue beaucoup plus large.  « Aidez-nous à mettre dans la tête des Burkinabè que même s’il y a une dimension éminemment politique, parce que notre pays a connu des épisodes de vies politiques qui ont créé des situations qui appellent à la réconciliation, de grâce, aidez-nous à convaincre les Burkinabè que ce n’est de cela qu’il s’agit », interpelle Zéphirin Diabré.

Pour lui, la question des déplacés internes, la stigmatisation de certains groupes ethniques, la marginalisation de vieilles femmes accusées de sorcellerie… sont à mettre au compte de la réconciliation nationale. Dans son histoire, le Burkina Faso a traversé des épreuves dans ses différentes composantes sociales qui ont installé une certaine méfiance entre des communautés et des localités.

Pour panser ces plaies et repartir sur de nouvelles bases, il sied de voir dans le chantier de la réconciliation nationale une opportunité pour tous les Burkinabè, de tous les bords, de dépasser les différences et les divergences stériles pour apporter leur pierre à la reconstruction de l’unité nationale.

Les maux comme l’insécurité qui étreint le pays des Hommes intègres depuis cinq ans, peuvent dans une moindre mesure, trouver une solution, si chacun s’investit dans ce processus de réconciliation nationale. Il appartient donc à ceux qui ont l’occasion de prendre la parole dans les médias d’avoir le recul nécessaire pour parler de ce sujet délicat et complexe.

A vouloir le réduire à la seule dimension politique, l’on risque de perdre du temps dans des forums sans atteindre les résultats escomptés. Elever le niveau d’appréciation du problème pour que des pistes intéressantes de solutions se dégagent, au bonheur de tous. Un peuple qui marque une halte pour s’autojuger a des chances de sortir de l’ornière. Il est temps de déconfiner les esprits pour que les Burkinabè puissent emprunter le chemin du renouveau et d’un avenir meilleur pour tous. Il appartient à tous de s’y investir, convenablement et avec pondération.

La Rédaction

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