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AFD-Programme sahélien.ne.s 2040 : agir pour un Sahel souhaitable

Le vendredi 24 juin 2021, à la résidence de l’ambassadeur de France, s’est tenu un point de presse avec l’équipe chargée du  programme de prospective positive au Sahel, sous le partenariat de l’Agence française de développement (AFD), de l’Institut des futurs souhaitables, Les ateliers de la pensée et l’Inter-réseaux. Des acteurs se sont exprimés sur le programme.

Pour le parrain du Programme sahalien.ne.s 2040, Felwine Sarr, l’AFD les a réunis avec les autres partenaires pour travailler sur un programme des futurs souhaitables dans le Sahel. C’est l’opportunité de demander aux Sahéliens et Sahéliennes, dans toute la région du Sahel, qui sont dans des activités différentes, des acteurs du changement social à construire une vision d’un futur souhaitable à l’horizon 2040.

L’idée est importante de plusieurs points de vue. Il faut connaître son objet et  reconsidérer que le réel, quelles que soient ses difficultés, n’est pas le fin mot de l’histoire, qu’on peut le changer, en agissant. On peut le faire en envisageant, imaginant,  réfléchissant, en le traduisant en acte. Ce futur souhaitable a été construit par les Sahéliens eux-mêmes.

A la question de la nécessité de penser au Sahel 2040, le parrain avance que le présent que nous vivons aujourd’hui, a  été un futur dans le passé. Si en 2000, ils ont pensé à 2020 et l’anticiper, on aurait dû se mettre sur les pistes de solutions que nous avions. La grande difficulté, c’est d’être aux prises avec les difficultés quotidiennes, ce qui empêche d’envisager les temps à venir et de les construire. L’idée de sahéliens et sahéliennes 2040 veut dire que la prospective est cette raison là et les projets vont démarrer, d’ici à  là.

Un cocktail a été offert, à la restitution des résultats des travaux du projet

 Pour Philippe Chedanne, directeur régional de l’Agence française de développement (AFD), ils sont aujourd’hui, sur un programme et une stratégie régionale Sahel, qui mérite leurs financements du développement, le financement d’infrastructures etc.

Au Sahel, faire ce métier de façon classique, nous permet de remédier aux problèmes du Sahel sur  deux choses très importantes.C’est envisager et non pas rêver d’un agenda positif pour le Sahel. Quand on est à l’AFD et au Sahel, sortir un agenda de crise est une volonté qui permet de penser, de croire et de véritablement porter cet agenda positif au Sahel. La deuxième chose est que, de cet agenda positif, il faut oser, il faut tutoyer les lignes un peu risquées, un peu inventées et les lignes un peu folles. C’est l’aide endogène qu’il faut soutenir.

Le  Sahel nous force à sortir un peu de nos cadres habituels. Cet exercice va nous permettre d’alimenter cette source de courage et d’approche. L’innovation au niveau du Sahel est un satisfecit, un grand remerciement aux agences régionales. Toute cette hybridation, cette fertilisation croisée vont permettre d’accompagner par nos financements dont nous sommes fiers. Cela a été un parcours difficile et vous l’avez fait et nous attendons les résultats avec patience.

 Pour Ndeye Diop Diaw Gueye, conseillère exécutive des transports urbains de Dakar,au nom des 23 acteurs présents, c’est un plaisir pour eux. Cela montre l’intérêt du travail au haut niveau. Une diversité d’acteurs venant de plusieurs milieux ont travaillé dans divers secteurs, mais ont eu le plaisir, depuis octobre 2020, de travailler ensemble, à sortir une vision du Sahel à l’horizon 2040. Une vision prospective, sous le leadership de leur parrain et bien d’autres acteurs du futur souhaitable avec beaucoup d’acteurs indispensables de la mise en oeuvre de cette formation.

Elle avance travailler sans filtre et ce sont les Sahéliens qui leur ont dit leurs atteintes pour le Sahel. C’est une fierté d’avoir été sélectionnés pour travailler sur le Sahel 2040, en leur donnant l’opportunité de s’exprimer sur leur avenir. Qu’ils seront capables en leur sein d’apporter un avenir positif pour le Sahel durable. Neuf nationalités se sont mises ensemble pour travailler. Ils remercient l’AFD de la mise en oeuvre de ce programme qui est innovant, par le fait qu’il laisse les Sahéliens s’exprimer sur les sujets qui les concernent.

Tous ces projets seront vulgarisés avec des groupes de travail. L’objectif véritable est de faire connaître les résultats des travaux, à travers les échanges, la communication virtuelle et par des relais communautaires qui seront mis en place, ces prochains mois.

 Pour l’ambassadeur de la France au Burkina, Luc Hallale, ce problème du Sahel serait d’imaginer un futur et reconstruire, mais aussi faire une rétrospective et de réinterpréter l’histoire du Burkina Faso. C’est un exercice intéressant qui doit être fait par les Burkinabè eux-mêmes.Si ce progrès avait été fait dans le diagnostic, on aura fait des progrès aujourd’hui.

Demain, nous aurons la restitution de la vision Sahel 2040 et nous reviendrons en détail sur les projets sur lesquels nous pourrons travailler. Ce sont les liens liés à plusieurs facteurs et même à l’action de l’Etat sur d’autres régions. Présentement, les raisons sécuritaires impactent le développement du pays. Mais, il n’y a pas que de raisons de sécurité, mais démographiques, de changement climatique etc. Seuls les Sahéliens et les Sahéliennes, les Burkinabè peuvent les identifier.

Les défis doivent être relevés par les populations. C’est à la société d’y trouver des réponses. La résolution doit venir des pays eux-mêmes et des populations elles-mêmes. Après tout cela, nous pourrons travailler un peu plus efficacement et plus pertinemment avec les Etats membres.

Pour Zacharia Tiemtoré, de l’Institut supérieur de sécurité humaine, les déplacés internes ont été rencontrés et ils ont discuté avec eux, afin de voir comment éviter les problèmes. C’est avec beaucoup d’humilité qu’ils ont travaillé et se sont donné le temps de réfléchir à un avenir pour le récréer. Il s’agira de réfléchir et agir.

Pour Charlemagne Abissi, de Savane Média (radio-télé-cinéma) du Burkina Faso, l’idée de créer cette dynamique avec toutes les contributions possibles pourra faire aboutir des rêves. Cela est révolutionnaire et innovant et au niveau de toutes les catégories sociales de tous les pays. Il faut susciter de dynamiques réflexions à la base, afin qu’un nouveau Sahel soit récréé par nous-mêmes avec nos valeurs, nos forces et notre vision.

Adélaïde Tenin Mana/Ouaganews

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