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Burkina/Terrorisme : « certains Burkinabè conspirent avec les forces du mal contre leur pays » Gl de brigade Barthélemy Simporé

En prélude au 61e anniversaire des Forces armées nationales (FAN), le 1er novembre 2021, le ministre de la défense nationale et des anciens combattants, le général de brigade, Barthélemy Simporé, s’est adressé à la presse pour décliner les grandes lignes de cette célébration.

C’est dans la sobriété et sous le sceau d’un hommage aux FAN engagées dans lutte contre le terrorisme depuis six ans, que la commémoration va se dérouler. Le conférencier a saisi l’occasion pour attirer l’attention sur l’impérieux soutien des populations aux Forces de défense et de sécurité (FDS) qui défendent avec fierté et au prix de leur vie la nation burkinabè. « Le moral d’une troupe qui combat pour une nation n’est pas forcément maintenu par l’argent. C’est surtout par le sentiment d’être soutenu par toute une nation », a martelé le ministre en charge de la défense.

Il est vrai que chacun affirme de façon péremptoire, que la lutte contre l’hydre terroriste est une responsabilité collective. Mais, au fond qu’est-ce que chacun fait au quotidien pour que cette profession de foi se traduise dans la réalité ? Pourquoi en dépit des efforts déployés chaque jour, les groupes terroristes arrivent-ils à perpétrer des attaques meurtrières ?

Autant de questions qui montrent que quelque part, des Burkinabè conspirent avec les forces du mal contre leur pays. D’ailleurs, le ministre a clairement indiqué que ceux qui attaquent le pays sont des nationaux qui ont succombé aux sirènes mortifères des terroristes. « Il (le terrorisme) a maintenant pris racine dans le corps social, communautaire de notre pays dont il bénéficie d’un réseau de complicité, d’un contexte de vulnérabilité et d’instrumentalisation favorable », a fait savoir le général de brigade Barthélemy Simporé.

C’est dire que par cupidité, sous la contrainte ou par simple ignorance, des fils du pays sont en train d’apporter de l’eau au moulin de ceux qui ont juré de nous anéantir. Ce constat fait par le ministre Simporé indique à souhait le rôle que toutes les composantes sociales doivent impérativement jouer pour endiguer la nébuleuse terroriste.

L’on a beau déployer toutes les stratégies les plus raffinées sur le théâtre des opérations, tant que les terroristes vont bénéficier de complicités internes, la lutte sera longue et périlleuse. Il est temps que tous comprennent qu’aucun avenir n’est possible dans un pays qui vit au rythme du crépitement des armes. L’avenir de milliers de Burkinabè est compromis, à cause du terrorisme. Et la situation ne saurait persister ainsi.

Le ministre en charge de la défense a suffisamment prévenu que la réponse militaire seule ne suffira pas à vaincre la violence terroriste. « Il nous faut impérativement adopter une approche plus globale, holistique, permettant de développer d’autres réponses spécifiques », a-t-il souligné. Vivement que des initiatives participent à susciter l’adhésion de tous au combat contre le terrorisme.

Le Burkina voudrait clore cette sanglante parenthèse qui est en train de compromettre les efforts de développement socioéconomique. Chaque Burkinabè doit être une sentinelle où qu’il soit, capable de dénoncer des comportements qui paraissent suspects. Dans  la diversité plurielle, le peuple doit faire corps avec son armée pour lui insuffler le courage nécessaire à la défense de la patrie.

Ahmadou Bayala/Ouaganews

Photo d’illustration (archives)

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